Minimalisme : les bases

Rentrée oblige, on révise ses classiques !
Comme son nom l’indique, la raison d’être de ce blog est de parler de MINIMALISME.

Alors, oui entre temps d’autres thématiques sont venues se développer autour de ce sujet : le zéro déchet, le végétarisme, les bucket lists et les articles sur ma petite vie hautement passionnante (les articles Eat, Pray Love pètent les stats … vous êtes vraiment désespérants !)

On va donc faire une petite séance de rattrapage pour ceux qui ont tout oublié pendant les vacances (et aussi pour les nouveaux qui viennent trainer par ici … oui oui, je vous ai vu, vous tout au fond) et reprendre la définition du minimalisme.

Le minimalisme en trois mots : « Less is more »
La célèbre expression intraduisible en français (« moins c’est plus » ça sonne moins bien avouez) mais qu’on pourrait reformuler en « simplifier sa vie c’est l’enrichir ».

Le minimalisme existe depuis très longtemps et dans différentes cultures,  des stoïciens comme Epictète à la culture japonaise en passant par Gandhi, notre siècle n’a rien inventé dans ce domaine.

Alors pourquoi le minimalisme fait-il une apparition remarquée ces derniers temps ? Effet de mode ? je ne pense pas. Ce mouvement serait plutôt dû à l’emballement de la société de consommation sur les dernières décennies couplé à la crise économique et écologique que l’on traverse.
Une sorte de « trop plein » … plus on en a et moins ça va, alors certains ont dit STOP ! On se pose et on réfléchi à comment descendre de ce train qui va droit dans le mur !

Le but du Minimaliste est donc très clair : supprimer tout ce qui n’a pas d’importance ni d’intérêt dans sa vie afin de libérer de l’énergie et du temps pour se consacrer à ce qui compte vraiment pour lui.
Arrêter de courir comme un hamster dans une roue mais décider qu’à partir de cet instant il reprend le contrôle de sa vie. Agir et non plus subir. Etre et non avoir.

Rien que ça ! Avouez que c’est la classe le minimalisme !

Le minimalisme c’est pour qui ?
Tout le monde peut devenir minimaliste ! Il suffit de faire le premier pas et les autres s’enchaînent naturellement. Peu à peu on modifie totalement la perception de ce qui nous entoure. Je ne vous dirai pas que la transformation s’opère en quelques semaines ou mois, puisque plusieurs années après je suis toujours en chemin, mais chaque pas effectué dans cette direction rend votre vie plus légère et plus intense. Vous aurez ainsi plus d’espace (c’est le premier point flagrant) mais aussi plus de temps, plus d’énergie et plus d’argent. (ça commence à faire secte cet article … il faut que je me calme)

Le minimalisme comment ?
Là vous vous dites, elle est bien gentille avec ses théories de hippie, mais concrètement on fait quoi ?

Mission N°1 : On désencombre son intérieur !
Et je vous garantie que vous allez désencombrer encore et encore, par couches successives au point de vous dire que vous n’en verrez jamais le bout ! Vos « essentiels » du premier tri se réduiront d’eux même à chaque passage. Vous vous demanderez même à de nombreuses reprises comment vous avez bien pu garder tel objet.
Cette démarche n’est pas naturelle dans notre société d’hyper consommation. On stocke, on entasse, on garde « au cas où », on achète jusque parce que la société nous y incite, on donne aux objets un pouvoir qu’ils n’ont pas : celui de nous rendre beau, populaire ou heureux.
Cette première étape de désencombrement matériel peut sembler anodine, mais c’est le point de départ. Grâce au minimalisme vous allez enfin vous débarrasser d’une peur que chacun cache tout au fond de lui : la peur de manquer.
J’ai d’ailleurs constaté un truc assez marrant sur ce point, c’est que la plupart des minimalistes ont un frigo quasiment vide (A l’instant ou je vous écris il doit me rester quelques tomates et du tofu … je suis large) ! Ils font donc suffisamment confiance à l’avenir pour ne pas avoir besoin de stocker un mois de victuailles dans une société ou on trouve des magasins à chaque coin de rue !

Mission N°2 : On arrête de se prendre pour le centre du monde
Une fois que vous aurez compris qu’on peut survivre avec un savon et 2 culottes, il va falloir comprendre aussi que l’univers peut tourner sans vous et que si Machin ne peut pas vous voir ou que votre boss vous a pris pour Superman en vous laissant un énorme pile de dossier, ce n’est pas la fin du monde. On relativise !
On n’a pas envie d’aller à une soirée ? on le dit
Pas envie de faire partie des représentants de parents d’élèves ? il s’en remettront
Pas envie de passer 2 heures en cuisine ? on fait des pâtes, les gosses seront nourris et vous aimeront tout autant
Certains trouvent étrange votre nouveau mode de vie ? on explique pourquoi sans forcément essayer de convaincre l’autre.
Soyez juste ce que vous voulez être et plus ce que les autres attendent de vous. Lâchez la pression (non les réseaux sociaux ne reflètent pas la réalité, intérieurs parfaits, enfants sortis tout droit d’un catalogue, menus hebdo dignes d’un 3 étoiles, look de top model, et vie sociale de princesse … peut être qu’on ne vous montre pas l’envers du décor).
Vous êtes sur la bonne voie quand chaque instant de votre vie est en accord avec ce que vous êtes au plus profond de vous, quand vous ne faites plus les choses pour l’image que vous renvoyez mais juste parce que là, à l’instant précis, vous êtes convaincu que c’est exactement ce que vous devez faire.

Mission 3 : On reconstruit
Les premiers mois, on est dans l’euphorie, on compulse les blogs et les expériences de minimalistes de l’extrême, on rempli des cartons à destination de la recyclerie, et on joue à celui qui va le plus vite pour désencombrer.
Puis vient le moment ou vous avez lu suffisamment d’articles sur le sujet et ou vous avez scrupuleusement vidé chaque armoire, placard et tiroir. Votre mode de consommation a changé et les virées shopping ne sont plus au programme de vos weekends il faut donc trouver d’autres alternatives.
Quels sont vos essentiels ? Votre famille ? vos amis ? un sport ? une activité artistique ? la lecture ? le cinéma ? l’écriture ? une association ? les voyages ? une projet professionnel ? Maintenant que vous avez dégagé tout l’inutile vous avez enfin le choix. Plus de place pour les remords, vous savez les fameux « si j’avais eu le temps », « le budget » vous comprenez enfin que vous êtes seul décisionnaire de la direction que votre vie prendra.
Vous avez libéré de l’espace, du temps, de l’énergie, et de l’argent, il n’y a plus qu’à décider ce qui mérite votre investissement personnel.

A vos plumes !
La notion de minimalisme est très personnelle et peut sensiblement varier d’une personne à une autre.
N’hésitez donc pas à me donner vos impressions à la lecture de cet article ! Je serai ravie d’échanger avec vous sur cette thématique.
Si vous ne connaissiez pas ce mouvement et que vous êtes arrivés sur ce blog par pur hasard, j’espère que cette entrée en matière vous donnera l’envie de tenter le premier pas !
On se retrouve vendredi prochain pour un article axé « désencombrement » et peut être même un cadeau sur ce thème !

8 réflexions sur « Minimalisme : les bases »

  1. Ca me rappelle ma grand-mère. Il y a 30 ans qu’elle n’est plus là. Mais je me souviens qu’elle se mettait en colère quand on lui faisait un cadeau (matériel), et elle l’entassait dans son placard, sans meme le déballer. Maintenant je la comprends !

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  2. Décidément, j’aime beaucoup le ton de ce blog ! Rafraîchissant et motivant, ça se lit d’une traite tout ça 😉
    Je plussoie la phase du « les premiers temps, vous allez vous transformer en control freak du désencombrement », c’est plutôt bien représentatif de l’espèce d’euphorie qui accompagne les premiers tris par le vide (du moins, en ce qui me concerne) !

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    1. Merci ! c’est très agréable d’avoir le retour de certains lecteurs (dit celle qui lit des tonnes de blogs sans commenter … oups). Euphorie ? quelle euphorie ? je ne vois pas de quoi on parle … lol !

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  3. Entièrement d’accord avec cette définition, et c’est vrai qu’au final on se retrouve avec plus de temps, et d’argent d’avoir tout trié, et de ne plus consommer à tout va, encore faut il avoir cette volonté de ne plus acheter n’importe quoi. J’aime particulièrement la mission 3 pour son bon sens, car certains se voilent la face et continuent leur frénésie de consommation en justifiant l’achat « made in minimalisme » lol ce qui ne veut rien dire on reste dans l’avoir plutot que l’être et je te rejoins que sur le fait que le minimalisme est plus un état d’esprit qu’une exposition narcissique de ses acquisitions.

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  4. Super article. J’adore et je te rejoins totalement. Au depart, j’ai souhaité entamer une demarche zero déchet puis je me suis vite rendue compte que les deux sont lies. J’apprécie totalement, ce style de vie et je me sens tellement plus légère et sereine 🙂

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